La scène artistique chinoise

Blog créé dans le cadre d'études à L'ICART (Institut supérieur des Carrières Artistiques)

vendredi 21 janvier 2011

Reportage métier : Jacques BOUVIER, consultant, organisateur de ventes aux enchères

Jacques Bouvier, promotion 2000, est consultant dans une maison de vente aux enchères à Paris GalileoAuction. Il a pour rôle d’organiser diverses ventes aux enchères, ouvertes au grand public.
 

- Quel est votre parcours universitaire ?
Je suis allé à l’université pendant deux ans, pour étudier le droit. Puis, j’ai du partir pour faire mon service militaire. A mon retour, je suis rentré à l’ICART, où j’ai obtenu mon diplôme au bout de trois ans.
- Que vous a apporté l’ICART?
Des contacts et du travail !
Cette école m’a apporté une prise de conscience plus profonde de mes aspirations et de mes centres d’intérêt, mais aussi de mon identité culturelle.
Le plus grand avantage de cette école est ses stages, ils permettent une familiarisation avec de multiples aspects du monde de l’art et des arts plastiques en général. Ils nous poussent à l’autonomie et nous servent comme approfondissement concret des cours d’histoire de l’art.
- Quel est votre parcours professionnel ? Comment êtes vous arrivé chez GalileoAuction ?
Juste après l’obtention de mon diplôme, j’ai passé six mois dans un cabinet d’expertise en art moderne et contemporain. Ce stage ne me convenait pas vraiment, je n’en garde pas de très bons souvenirs. Mais il m’a permis de découvrir l’art contemporain et conceptuel, pour lesquels je n’ai pas eu de réelles attirances (c’est pourquoi j’ai choisi de me spécialiser dans l’art historique).
Quelques mois après mon départ du cabinet d’expertise, un ancien de l’ICART m’a fait rentré à la SRAP (maintenant Galileoauction depuis notre agrément). Mes tâches y sont très diverses, tant relationnelles, cérébrales que manuelles et je suis amené à aborder différents thèmes : archéologie, objets de marine, militaria et souvenirs historiques, etc…
- Dans une maison de ventes, quels sont les liens avec les foires et salons? Y participez-vous? En tant que professionnel ou particulier?
Les foires et salons sont intéressants pour nouer et entretenir des relations, ainsi que pour se cultiver au contact des objets et des gens. Les sociétés de vente publique ne peuvent pour l’instant ni vendre ni acheter dans de telles manifestations.
A titre personnel, et étant collectionneur dans différentes thématiques, les foires et les salons me permettent de prospecter tout en m’instruisant, j’y joins l’utile à l’agréable.
- A votre avis, quels sont les avantages et les inconvénients des foires et salons? Quelles sont leurs importances dans le domaine du marché de l’art ?
L’inconvénient est que les foires et salons constituent une réelle concurrence, mais c’est aussi ça qui fait toute l’attractivité du marché de l’art.
De manière générale, ils contribuent à faire vivre le marché de l’art et à répandre la culture, ils entretiennent ou suscitent des intérêts, des vocations et des contacts. Les foires et salons sont des rendez vous incontournables du monde de l’art.

Icart Bordeaux.

jeudi 20 janvier 2011

David Tao ou le R&B chinois


David Tao ou Tao Zhe (chinois: 陶喆; pinyin: Táo Zhé) est né le 11 juillet 1969.
Très populaire, son style est un mélange de R&B et de pop-rock



Biographie :
David Tao est né à Hong Kong, de son vrai nom Tao Xuzhong (chinois traditionnel: 陶緒忠) et passe son enfance à Taïwan. Il baigne dans l’ambiance du spectacle, sa mère est une actrice et chanteuse populaire, son père est un célèbre chanteur d’opéra.
Alors qu’il est encore lycéen, son père décide d’accomplir le rêve de sa vie, partir aux Etats-Unis travailler chez Disney. Toute la petite famille s’embarque pour la ville d’Arcadia où David y termine son lycée.
Après le retour de ses parents à Taïwan, David reste quelques temps aux USA, enchainant les petits boulots. Il s’inscrit finalement à l’UCLA, d’où il sortira diplômé en psychologie avant de rentrer à son tour à Taïwan.

Carrière :

                   En 1997, il a 28 ans et sort son premier album éponyme.

Iris.M

mardi 18 janvier 2011

Tirage de portrait

Afin de mieux vous connaitre et que vous nous découvriez aujourd'hui, portrait chinois (artistique)

Le principe d'un portrait chinois est de déceler certains aspects de la personnalité ou d'identifier des goûts ou des préférences au travers d'un questionnaire entièrement basé sur l'identification à des objets, des éléments ou des personnes.

Voici nos portraits et ensuite, à vous de jouer !

Aude, 21ans
Si j'étais une chanson ? passive aggressive - placebo
Si j'étais un Pays ? nouvelle zélande
Si j'étais une couleur ? rouge
Si j'étais un artiste ? van gogh
Si j'étais une discipline ? danse classique
Si j'étais un talent ? virtuose
Si j'étais un musicien ? santana
Si j'étais un tableau ? nuit étoilé
Si j'étais un film ? pulp fiction
Si j'étais un animal ? miaouuuuuu

Laura, 20ans
Si j'étais une chanson ? "Home" de Edward & the Magnetic Zeros
Si j'étais un Pays ? Espagne
Si j'étais une couleur ? Rose
Si j'étais un artiste ? Gustave Klimt
Si j'étais une discipline ? Danse Classique
Si j'étais un talent ? Danseuse
Si j'étais un musicien ? Jim Morrison
Si j'étais un tableau ? Madame X de john singer sargent
Si j'étais un film ? Requiem for a dream
Si j'étais un animal ? chat


Caroline, 20ans
Si j'étais une chanson ? Venus de Air
Si j'étais un Pays ? France
Si j'étais une couleur ? Rouge
Si j'étais un artiste ? Frantisek Kupka
Si j'étais une discipline ? Dessin
Si j'étais un talent ? La plume facile
Si j'étais un musicien ? Miles Davis
Si j'étais un tableau ? La mort d'Ophelie de John Everett Millais
Si j'étais un film ? Persepolis
Si j'étais un animal ? Chat

Marie-Caroline, 21ans
Si j'étais une chanson ? "Love will tear us apart" Joy Division
Si j'étais un Pays ? Viêtnam
Si j'étais une couleur ? Rouge
Si j'étais un artiste ? Ray Charles
Si j'étais une discipline ? la boxe
Si j'étais un talent ? musicienne
Si j'étais un musicien ? Jimi Hendrix
Si j'étais un tableau ? Pygmalion et Galatée de Jean-Léon Gérôme
Si j'étais un film ? Autant en emporte le vent
Si j'étais un animal ? un oiseau

Iris, 21ans

Si j'étais une chanson ? « old habits die hard » de mick jagger
Si j'étais un Pays ? L’Italie
Si j'étais une couleur ? Le bleu
Si j'étais un artiste ? Basquiat
Si j'étais une discipline ? Le français
Si j'étais un talent ? Le dessin
Si j'étais un musicien ? Jamiroquai
Si j'étais un tableau ? La danse de Matisse
Si j'étais un film ? « walk the line » de james mangold
Si j'étais un animal ? L’écureuil



Et vous alors ?

lundi 17 janvier 2011

Ou voir de l'art chinois à Paris ?

 La scène chinoise, devenue un des marchés les plus prolifiques attirent de plus en plus de galeries.Créées par Jean François Roudillon il y a 17 ans, la galerie Loft a toujours présenté l'art contemporain et notamment très tôt les artistes de la figuration narrative : Erro, Klasen, Rancillac...
Elle a effectué de nombreux prêts d'œuvres chinoises auprès de plus de 25 musées durant les six dernières années. Loft a édité de nombreuses publications, articles, livres et catalogues. Reconnue comme l'une des galeries majeures pour l'art contemporain chinois, elle participe comme invitée aux grandes manifestations ainsi qu'aux conférences internationales sur l'art contemporain chinois.

Liste non exhaustive des meilleures galeries d'art contemporain chinois à Paris :
- Galerie Loft : 3, bis rue des Beaux Arts 75006 Paris
- Galerie Liapo Huang : 16 rue Dauphine 75006 Paris
- Galerie Cathay :131 rue du Faubourg Saint Honoré 75008 Paris
- Centre Culturel de la Chine à Paris : 1 boulevard de la Tour Maubourg 75007 Paris.


Laura.L

samedi 15 janvier 2011

Reportage le métier de céramiste avec Hai Chen

Interview d’une céramiste d’une autre céramiste : Hai Chen
Céramiste de renom elle est également la propriétaire et la principale styliste de Blue Shanghai White.
Hai Chen, comment êtes-vous devenue céramiste et quand avez-vous démarré Blue Shanghai White?
J’ai étudié les beaux-arts et la céramique de 1987 à 1991 à l’académie centrale des Beaux-Arts de Pékin puis de 1992 à 1996 à l’académie centrale des Beaux-Arts et de Design. J’ai créé Blue Shanghai White en 2003.
Blue Shanghai White (BSW) est basé sur un concept. Pouvez-vous expliquer ce concept aux lecteurs ?
Le concept de BSW est d’utiliser des méthodes ancestrales pour créer des pièces intemporelles avec un zest de modernité. Nous créons de la vaisselle et des meubles en suivant ce concept. Pour les meubles je garde la structure en bois classique et j’incorpore la porcelaine pour en faire des tables et des chaises.
Pouvez-vous décrire le processus de création de votre porcelaine?
Tout d’abord je voudrais souligner qu’à BSW tout est fait-main. Pour créer un objet en porcelaine il faut d’abord faire une forme en argile. A BSW nous n’utilisons que du kaolin. Il contient beaucoup de silice et est structurellement proche du verre. C’est ce qu’on appelle de la « porcelaine dure » par opposition au « Bone China » qui est considérée comme de la « porcelaine molle ».
Puis on laisse sécher la forme pendant un mois ou plus. Elle est ensuite peinte à la main puis cuite dans un four à gaz à une température de 1320º entre 10 et 12 heures et laisser à refroidir pendant une douzaine d’heures également à l’intérieur même du four. La peinture bleue que nous utilisons est à base de cobalt, la rouge est à base de bronze et nous utilisons une peinture à base de fer pour les teintes marrons.
De qui est composée votre clientèle? Avez-vous vu une évolution depuis que votre boutique est ouverte?
Quand nous avons ouvert la grande majorité des clients étaient des étrangers soit vivant à Shanghai soit de passage. La clientèle chinoise venait et n’achetait pas pour elle-même mais plutôt pour faire des cadeaux. Aujourd’hui 70% des clients sont chinois et achètent désormais pour eux-mêmes. Ils font partie de la classe moyenne chinoise et redécouvre la porcelaine chinoise. La céramique contemporaine devient de nouveau à la mode.
Pouvez-vous donner une idée des prix de vos produits aux lecteurs ?
Selon la complexité du design et la taille, une théière coûte entre  1000 et 2000 rmb (US$ 146-292 / € 110-220 / £ 96-192 / AU$ 170- 340 / taux de change au 10 juin 2010)
Que prépare Blue Shanghai White pour l’été?
Notre nouvelle ligne s’appelle Cooling Summer ( traduction approximative: été frais) et elle sortira fin juin. Ce sont des tables et des chaises en bambou et porcelaine.
Où peut-on se procurer vos produits?
Tout d’abord dans notre boutique sur le Bund de Shanghai: Blue Shanghai White 17-103 Fuzhou road, Shanghai 200002. Tel: +86 21 63 23 08 56
Amanresorts à Hangzhou vend également nos produits ainsi que le Mandarin Oriental sur l’île de Hainan.
Sinon vous pouvez vous procurer la notre porcelaine dans le grand magasin NK à Stockholm chaque nouvel an chinois: Regeringsgatan 38, Stockholm, Suède.
Hai Chen a éffectué une résidence d’artiste au Centre Européen de la Céramique (European Ceramic Work Centre) de ’s-Hertogenbosch aux Pays-Bas et son travail a été exposé à Genève au musée Ariana.
 

vendredi 14 janvier 2011

La céramique chinoise

Connue pour la porcelaine qu'elle a inventé, la céramique chinoise est un art très ancien puisqu'on peut le dater de plus de 4000 ans avant Jésus Christ qui mêle plusieurs arts comme l'art décoratif, la peinture, la sculpture, la poésie, la musique, la théâtre, l'acrobatie, la calligraphie, etc.

L’argile est issue de la désagrégation de roches ignées telles que le granit ou le basalte. Elle se présente sous la forme de dépôts sédimentaires. Les composants de l’argile sont l’alumine et la silice. En Chine du Nord, l’argile,  nécessite de hautes températures de cuisson. Elle présente en outre de nombreuses impuretés qui colorent la pâte, tel le fer. Tandis qu’au sud de la Chine, les impuretés sont filtrées.
Parmi les poteries peintes fabriquées à l'âge du néolithique, on peut trouver de bols, des pots, des vases, des plats à pied unique, des trépieds et des récipients à trois pieds creux. Ces poteries de différentes formes, produites dans diverses régions, combinent parfaitement leur qualité utilitaire à leur valeur artistique. leurs formes, couleurs et décoration sont une esthétique très élaborée .Les ancêtres chinois ont légué à la postérité de riches expériences en matière de céramique. Aujourd'hui, la plupart des récipients ont conservé leur forme ancienne.

La céramique, de nos jours, se développe encore; tant sur le plan des formes que sur le plan technique. En voici la preuve avec ce Focus On.


Jiang Yanze fait partie de la nouvelle génération de céramistes chinois:
Elle a su peu à peu se faire une place dans le monde artistique Chinois.
Son travail combine matériaux artisanaux traditionnels et conception contemporaine de l'art et travaille exclusivement sur la porcelaine. Ses compositions tendent vers l'abstraction et la conceptualisation. Ces oeuvres prennent place dans un cadre traditionne (formes uniques constituées de matériaux quotidiens comme ces tasses, bols ou vases)

Fiche technique pour les amateurs de poterie, la cuisson :

L’argile est un matériau plastique qui peut être modelé à la main, monté au colombin, tourné ou moulé. Le tour rapide est mis au point en Chine orientale dès le IVème millénaire av. J.C. Le moulage, attesté au néolithique, se développe considérablement à partir de la dynastie des Han (206 av.-220 ap. J.C.).

La Chine a créé deux grands types de fours pour la cuisson des céramiques,. En Chine du Nord triomphe entre les Xème et XIVème siècle le four « en forme de petit pain arrondi », capable d’atteindre de très hautes températures. D’un volume restreint, il présente l’inconvénient d’être lent à refroidir.

Le « four dragon », construit à flanc de colline, est lui progressivement élaboré entre les IIIème et XIIIème siècles dans le sud-est de la Chine. D’une grande capacité, il est toutefois gourmand en combustible (bois) et ne permet pas une grande stabilité de la température et de l’atmosphère. Cette dernière peut être riche en oxygène (cuisson en oxydation) ou en manquer (cuisson en réduction). L’atmosphère conditionne la couleur de la pâte céramique et de son revêtement.

La terre cuite, poreuse et tendre, est obtenue en cuisant l’argile entre 800 et 1000°C. Aux environs de 1250°C on obtient du grès. Dur et vitrifié, il contient toutefois des impuretés qui en colorent la pâte. La porcelaine se forme aux alentours de 1350°C : Elle est dure, vitrifiée dans la masse et blanche. Son constituant principal est une argile très pure appelée kaolin.

Une céramique peut recevoir deux types de revêtements. Les glaçures sont des revêtements de petit feu (800°C) traditionnellement associés aux terres cuites. Riches en éléments favorisant la vitrification (quartz), on leur incorpore un fondant, substance qui abaisse la température de fusion, le plus souvent du plomb. Elles sont colorées par de nombreux oxydes métalliques (fer, manganèse, cuivre, cobalt). Les couvertes sont des revêtements capables de supporter de hautes températures associées aux grès ou aux porcelaines. De même nature que la pâte, elles utilisent la cendre végétale comme fondant. A Jingdezhen, les porcelaines sont revêtues d’une couverte à base de baidunzi (roche riche en silice qui entre également dans la composition de la pâte). Avant le XIVème siècle, les couvertes sont colorées par l’oxyde de fer qui donne des bruns en oxydation et des verts en réduction (grès à couverte céladon).
  
Laura.L

mercredi 12 janvier 2011

La chine au Palais Royal

  
Le 18 mai 2010, Frédéric Mitterrand a inauguré, dans le jardin du Palais-Royal à Paris, l’exposition «Le Jardin emprunté» qui, en écho à l’Exposition Universelle de Shanghai, présente les œuvres de six artistes chinois qui vivent ou travaillent en France : Huang Yong Ping, Shen Yuan, Yan Pei Ming, Wang Du, Yang Jiechang, Chen Zen. 

Au Jardin. L’exposition «Le Jardin emprunté», qui s'est tenu au jardin du Palais-Royal à Paris jusqu'au 27 juin fait écho à l’Exposition Universelle de Shanghai. Les œuvres de six artistes chinois qui vivent ou travaillent en France : Huang Yong Ping, Shen Yuan, Yan Pei Ming, Wang Du, Yang Jiechang, Chen Zen, y sont présentées.
Huang Yong Ping. Développant un discours critique sur les cultures occidentales et orientales, ses œuvres mettent souvent en scène le règne animal qui, par sa puissance symbolique, tient une grande place dans la culture chinoise. Dans le jardin du Palais-Royal, il expose un buffle empaillé installé dans une carriole à l’arrêt. Le buffle est la monture traditionnelle du sage chinois Lao-Tseu. Le titre de l’œuvre « Immigrant Sans Papier », évoque selon l’artiste l’idée de n’avoir aucune identité ni aucune voix à faire entendre.
Shen Yuan. « Ventre de pierre », L’œuvre présentée dans le jardin témoigne d’une réalité de l’histoire chinoise récente, le Barrage des Trois-Gorges, connu pour être le plus grand générateur d’électricité au monde. Mais il est aussi considéré comme un désastre écologique, humain et culturel. Empruntant à l’art chinois de la représentation du paysage, Shen Yuan sculpte dans ce « Ventre de Pierre » les contours de ce paysage ravagé.
Wang Du. La presse écrite, Internet et la télévision sont les supports privilégiés de son art. De ce recours quasi obsessionnel aux médias, Wang Du extrait les images les plus frappantes, créant ainsi une « post-réalité » qui oscille entre monde réel et virtualité du monde médiatique. Dans le jardin, il a posé trois journaux froissés en boule, surdimensionnés et en acier, qui appartiennent à la série des «Modes».
Yang Jiechang. Son œuvre sollicite les ressources de divers médiums : peinture, vidéo et installation. Avec « Eurasia », il propose une utopie réalisée: une nation au croisement de l’Asie et de l’Europe à laquelle il donne une existence symbolique par un drapeau et un ballon géant qui évoquent les rencontres sportives internationales.
Yan Pei-Ming. « Pirate’s Flag », l’installation de Yan Pei-Ming, l’un des premiers artistes chinois de la génération Tiananmen à s’installer France, est composée de drapeaux qui flottent au vent. C’est un regard porté vers l’avenir incarné par les visages de très jeunes chinois peints sur les drapeaux, enfants d’immigrés aussi bien de l’intérieur qu’à l’extérieur de ce pays continent.
Chen Zen. Son « Jardin Mémorable » offre cinq vues en relief composées en souvenir du fabuleux jardin impérial chinois du Yuanmingyuan, détruit par les troupes franco-anglaises en 1860. De cet immense parc inscrit dans la mémoire collective chinoise et qui abritait la flore et les paysages propres à chaque région de Chine, il ne subsiste que quelques dessins datant du 18ème siècle, conservés à la Bibliothèque nationale de France.

 Caroline.C

dimanche 9 janvier 2011

Chen Man, une femme photographe

Aujourd'hui une femme à l'honneur, Chen Man. C'est la nouvelle «star» de la photo de mode à Beijing. Elle a 27 ans et a fait déjà de nombreuses couvertures de magazine de mode de Beijing. Elle a étudié le graphisme à Cafa.

Son travail montre une évolution assez étonnante, en effet il y a quatre ou cinq ans ce genre de photo était encore impossible à Beijing !





 Caroline.C

samedi 8 janvier 2011

Interview de Huang Rui

Où en sera la Chine dans dix ans ?



Aujourd'hui, la réponse de Huang Rui, 56 ans, un des pionniers de l'art contemporain chinois, membre du groupe « Etoile » qui fit sensation dès 1979, et qui reste un des membres actifs et créatifs d'un monde de l'art qui mèle aujourd'hui le meilleur et le pire. Tous les moyens d'expression sont bons pour lui, photo, peinture, performance etc.

« Je travaille beaucoup sur l'histoire de la Chine pour une nouvelle oeuvre. En Chine, on divise l'histoire en dynasties, mais les dynasties ne sont pas stables, les cycles ne sont pas réguliers, notre histoire est riche et elle est difficile à cerner. Les individus, de leur côté, se repèrent dans leur propre histoire par cycles de douze ans, selon les signes du zodiac chinois. Chaque douze ans, on revient au premier animal, et la roue de l'histoire tourne ainsi inexorablement.
Pour ma part, j'ai revisité l'histoire de la Chine depuis plus de 2000 ans, depuis le premier empereur Qin Shi Huangdi, et j'ai découvert qu'on pouvait définir de nouveaux cycles de 72 ans, une nouvelle chronologie pour intérpréter l'histoire. De Qin à Gengis Khan et à Mao, ça fonctionne bien. J'ai donc défini de nouveaux animaux pour cette nouvelle classification historique.
Ainsi, selon ma chronologie, un cycle a commencé dans les premières années du siècle en Chine, et s'est achevé à la mort de Mao en 1976. C'était l'époque du Rat, une période qui signifie trouble. Depuis Deng Xiaoping, nous sommes entrés dans un nouveau cycle, que j'ai affublé du symbole de la vache. C'est une période de construction.
Si ma théorie est bonne, dans les dix prochaines années, la Chine ne devrait pas se départir de son cours actuel, ni dans un sens négatif, c'est-à-dire de problèmes plus grands, ni dans un sens positif en allant au-delà des réformes économiques actuelles. Les grands problèmes de la Chine sont dans les changements dynastiques, ce sont des moments de trouble et d'instabilité. Ca ne se produira pas d'ici dix ans.
Où serais-je personnellement dans dix ans ? Je n'en sais rien. J'ai une âme vagabonde. J'ai signé un bail pour dix ans pour ma nouvelle maison, et deux ans sont déjà passés. Alors dans dix ans, je ne sais pas où je me trouverai. Qui sait ? … »

vendredi 7 janvier 2011

Les étoiles...

Pour apprécier pleinement la signification des premières expositions chinoises, il faut être conscient des grandes difficultés qu'avaient les artistes avant la Révolution Culturelle (1966-1976): isolés et constamment réprimés par le régime communiste, ils devaient rejeter toute forme d'expression individuelle.

Le groupe des Etoiles fit un geste de bravoure incroyable pour rétablir l'idée du " Je suis moi même". Ils furent les premiers véritables artistes modernes à apparaître sur le continent chinois après la Deuxième Guerre Mondiale" car il faut savoir que la plupart des artistes n'avaient pas reçu de formation artistique. 
 
oeuvre de Huang Rui

Après la Révolution Culturelle, la politique d'ouverture de la Chine en 1978 a permis un certain regard vers l'Ouest. Le 27 septembre 1979, menés par Huang Rui et Ma Desheng, ils ont exposé leurs oeuvres sur les grilles du parc à côté du Palais des Beaux-Arts de Chine à Pékin. Deux jours plus tard, l'exposition était annulée par la police.
Le 1e octobre, jour de la Fête Nationale et 30e anniversaire de la fondation de la République Populaire, ces jeunes engagés ont organisé une marche de protestation.
Un an plus tard en 1980, une deuxième exposition leur était enfin autorisée dans une galerie du Palais. Les directeurs pensaient qu'ils allaient échouer, mais 200 000 personnes ont défilé pour voir leurs œuvres.

Ce groupe répondait à un immense besoin d'imaginaire du peuple chinois à cette époque. Ils ont eu le courage de créer et de montrer un travail puissant et brut, loin des critères artistiques établis par l'Etat. Ce qui reste de 1979 est essentiellement un ensemble d'images photographiques en noir et blanc. Des gens se souviennent encore de la nouveauté des formes. Ces artistes se sont exprimés dans un langage inspiré de l'Occident, c'est-à-dire surréaliste, abstrait, ou réaliste avec des nouvelles techniques ou des techniques ressuscitées, comme la peinture à l'huile et la gravure sur bois.
Puis ne pouvant réellement s'exprimer en Chine, la plupart des artistes des "Etoiles" se sont exilés au Japon, en France et aux Etats-Unis. 
 
Laura.L

jeudi 6 janvier 2011

Kim Chapiron

S'il est un artiste influencé par le cinéma chinois c'est bien Kim Chapiron (mais il est vietnamien !)

 Attention certaines images pourraient heurter les plus sensibles, c'est un film violent.

En 1995, Kim Chapiron crée le collectif « Kourtrajmé » avec le réalisateur Romain Gavras.
La même année, les deux réalisateurs réalisent un court-métrage de science-fiction intitulé Paradoxe Perdu. Ils en incarnent les deux seuls personnages principaux. Kim Chapiron filme plus d’une vingtaine de courts mêlant action et comédie (compilé en 2003 dans un double DVD « Seigneur ne leur pardonnez pas car ils savent ce qu’ils font »). Février 2006 correspond à la sortie de Sheitan, premiers pas de Kim Chapiron dans le long-métrage qui décroche la projection de clôture du Midnight Madness au Festival international du film de Toronto de 2005 et est sélectionné dans différents festivals, dont le Festival du film de Melbourne et le Festival du film de TriBeCa à New York.
Sheitan a été diffusé dans plus de 40 pays. Son deuxième film Dog Pound produit par Partizan Films, tourné en 2008 montre le quotidien de trois mineurs dans une prison du Montana, aux États-Unis.
Kim Chapiron remporte le prix du Meilleur nouveau réalisateur 2010 (Best New Narrative Filmaker) au prestigieux festival de Tribeca fondé par Robert De Niro à New York. Kourtrajmé[modifier] En 1995, il fonde Kourtrajmé, un collectif d'artistes. On retrouve dans ce collectif de nombreux enfants d'artistes déjà reconnus comme le réalisateur Romain Gavras (fils du réalisateur Costa Gavras), le comédien Vincent Cassel (fils du comédien Jean-Pierre Cassel), et aussi Kim Chapiron, lui-même fils du graphiste Kiki Picasso. Le guitariste Nguyen Lê est également membre du collectif. Musique[modifier]
Il a réalisé des clips d'artistes rap dont le clip de France à fric, premier extrait du double album du rappeur Rockin' Squat, Quitte moi de Oxmo Puccino (où l'on retrouve aussi sa compagne Ludivine Sagnier et Vincent Cassel) ou encore "Pour ceux" de la Mafia K'1 Fry.



Iris.M

mardi 4 janvier 2011

Sélection danse du mois : La danse du Lion

Tout d'abord je vous souhaite à tous une bonne année !



Ce mois ci j’ai sélectionné une danses typiquement chinoise dont je vais vous parler.
LA DANSE DU LION, surement la plus populaire, elle s’effectue souvent à l’occasion des fêtes, en particulier lors du jour de l’an chinois.

Explication; L'animal est figuré en général par deux personnes drapées d'une fausse peau de lion. La première tient la tête du fauve et l'autre, par derrière, se penche en avant et tient son compagnon par la ceinture. Quand le lion entre en scène, un ou deux jeunes garçons ou filles tentent de séduire l'animal avec une balle brodée comme appât. Excité par cette offre, le lion saute et bondit, essai de saisir la balle dans ses énormes mâchoires et imite divers autres mouvements comme un vrai lion.
La danse du lion est considéré à part entière comme une véritable danse.
La danse du lion allie deux styles différents : l'élégance et la vigueur. La danse du lion, symbole du bonheur et de l'audace en Chine, a une longue existence. Selon les archives, elle devint une représentation artistique dès les dynasties du Sud et du Nord ( 420 -589 ). Sous les Tang ( 618 - 907 ), elle fut très populaire, sa technique atteignant alors un niveau très élevé.
Après la naissance de la Chine nouvelle, du spectacle de rue, exécuté par des amateurs, la danse du lion est devenue une représentation de scène donnée par des professionnels. Des chorégraphes chevronnés l'ont améliorée et développée, en composant de beaux numéros. Ceux-ci atteignent une haute perfection technique tant dans la présentation et l'accompagnement musical que dans la mise en scène.

Si vous voulez assister a une de ces danses rendez vous au nouvel an chinois ( horaires dans l'article concerné)

Aude.P

lundi 3 janvier 2011

Interview de Michel Nuridsany dernière partie

Suite et fin de l'interview

ILC : Cette exposition a-t-elle un écho en Chine, pour montrer ces artistes là-bas...
MN : Vous savez, il y a tellement de galeries en Chine que si un artiste n’est pas montré c’est qu’il n’en a pas envie... Cela dit, lors de mon dernier voyage j’ai vu que certaines avaient fermé. Le problème c’est qu’il n’y a pas de directeurs de galeries. Ils font du garage.
Il y a quelques galeries européennes, bien implantées, qui font un très bon travail de défrichage. La galerie Shangart, à Shanghaï, est présente sur toutes les foires internationales.
Quand j’ai connu la Chine en 1996, il y avait des boutiques Dior et Hermés, avec un tube de rouge à lèvres et personne pour l’acheter. Maintenant, on fait la queue dans des restaurants branchés, on écoute la même musique qu’à New York... Le bouleversement est immense.
Mais, il y a toujours de la censure. Quand les censeurs s’y mettent, ils peuvent venir tous les jours dans une galerie. Ce n’est pas le cas pour tous, mais il arrive qu’ils passent tous les jours. Il ne faut pas négliger cet aspect. Je dois dire « attention » aux artistes qui me font un tableau idyllique autant qu’à ceux qui font un tableau catastrophique de la Chine...
Finalement c’est un pays normal, avec des pics qui vont très loin de chaque côté : l’économie est ultralibérale mais le Parti communiste reste très puissant et influence l’intime. C’est pour montrer cette complexité qu’il est bien de montrer de plus en plus d’artistes. Et tant que je pourrai le faire, je continuerai.

dimanche 2 janvier 2011

Interview de Michel Nuridsany deuxième partie

Nous continuons l'entretien avec Michel de Nuridsany

ILC : Justement, on a beaucoup accusé le marché de l’art contemporain chinois d’être avant tout spéculatif. Qu’en pensez-vous ?
 MN : Bien sûr. Ce qui a fait que l’art s’est développé à Pékin plutôt qu’à Shanghai est qu’il y a eu les ventes aux enchères, et le gouvernement chinois s’est aperçu que l’art contemporain valait quelque chose. Mais il y a toujours de la censure, surtout sur la politique et la sexualité.
J’ai pris conscience d’un fait il y a deux ans : jusqu’à présent, c’était la vidéo qui était intéressante en Chine, tout simplement parce qu’ils l’ont découverte presque en même temps que nous. On a vraiment commencé en 90 et eux en 2000, ils n’avaient pas plusieurs siècles de « retard » comme pour la peinture à l’huile. Il y a une dizaine d’artistes de niveau vraiment international.
Récemment, je me suis rendu compte que c’était dans la photographie que des choses nouvelles arrivaient. J’ai découvert un très jeune artiste - dans une exposition par ailleurs extrêment mauvaise -, Dong Yonglong. Il est encore élève à l’Ecole des Beaux-arts de Pékin. Et en allant dans cette école, j’ai vu un réel changement.
Il y a dix ans, l’enseignement, et les élèves, étaient très académiques. Il y en avait seulement un qui sortait du lot. Aujourd’hui, tous les élèves sont bons, travaillent ensemble et créent des réseaux au lieu de se concurrencer. Ce jeune artiste m’en a fait rencontrer une autre...
Là encore, il y a confirmation des filles. En Corée, il y a eu en 94-95 une exposition féminine, qui a donné quelque chose de très très fort parce que les filles ont fait sauter le couvercle en Corée. En Chine, le changement se fait peu à peu. Je ne suis même pas sûr que les Chinois s’en aperçoivent.

ILC : Cette exposition sur la jeune scène chinoise s’est faite comme ça, par réseau, ou aviez-vous déjà des noms en tête ?
 MN : Lors de mon dernier voyage, en octobre, j’ai trouvé un photographe et une vidéaste, Ye Funa, en qui j’ai beaucoup d’espoir. Il y a aussi Yang Yumin, dont j’avais vu le travail il y a un an et que j’avais montrée au Passage de Retz en 2008. Elle a fait un travail formidable sur les fous : la vidéo d’un garçon et d’une fille malades mentaux, qui expliquent avec de grands sourires à quel point ils sont heureux.
Ce sont les plus jeunes. Il y a aussi deux artistes connus, mais pas en France : Feng Mengbo et Zhen Guogu. Ke Yin habite un peu partout, à Philadelphie, Paris et Pékin. Ses dessins sont bourrés de figures qu’il faut repérer. La sculpture de Sun Xue est elle aussi très intéressante. Il y a aussi la présence de la peinture avec Yan Li, qui fait une peinture photographique avec des empâtements...

ILC : Vous avez voulu que tous les médiums soient présents ?
 MN : Je pensais au départ à la présence de la photo. D’autre part, je suis la vidéo, mais elle ne se renouvelle pas vraiment. Je présente aussi une oeuvre de Zhou Yongyang et Mian en néon. Je me suis presque excusé car beaucoup d’artistes en Chine jouent sur ce genre de critique tellement soft du communisme... Mais celle-ci est réussie. Mon propos est de montrer des artistes qui sont des artistes avant d’être chinois. Et non pas Chinois puis artistes.

ILC : Le fait que ces artistes vivent ou non en Chine a-t-il une importance pour vous ?
MN : La Chine est un pays immense, qui subit des transformations incroyables. Quand j’ai écrit mon livre sur l’art contemporain chinois, la critique américaine m’a reproché de ne pas montrer la diaspora. C’est un point de vue politique, selon lequel les artistes restés en Chine seraient proches du gouvernement, et ceux qui sont partis seraient les opposants. Je trouve ça ridicule. L’intéressant est le point de vue artistique, de savoir s’ils sont bons ou non.

ILC : Quand vous proposez de montrer une autre Chine, est-ce contre cette idée et le mouvement spéculatif dont vous parliez tout à l’heure ?
MN : C’est pas contre, mais pour redresser la barre disons. Je trouve qu’on a montré d’abord la Chine avant de montrer les artistes. C’est plutôt contre ça que je me bats.

samedi 1 janvier 2011

Interview de Michel Nuridsany première partie

Ecrivain, critique, auteur de L’art contemporain chinois (Flammarion, 2004), Michel Nuridsany est commissaire de l’exposition Une Chine peut en cacher une autre, présentée du 17 janvier au 27 février à la galerie Anne de Villepoix. Pour Ici la Chine, il revient sur la genèse de cet évènement et sur la situation de l’art contemporain chinois.

ILC : Pourriez-vous me raconter la genèse de l’exposition Une Chine peut en cacher une autre ?

MN : Elle est née avant tout d’une rencontre avec Anne de Villepoix, que je connais depuis longtemps. Nous avons un rapport de confiance, ce qui est très important. Mais cette exposition est surtout née du fait que je trouve qu’on a jusqu’à présent très mal montré la situation chinoise.
Le titre «Une Chine peut en cacher une autre» est un déjà une déclaration. J’ai participé à l’exposition au Centre Pompidou, [Alors la Chine ?, 2003, Ndlr.] en faisant la sélection vidéo, mais je n’aime pas du tout cette exposition, de même que je n’ai pas aimé l’exposition de chez Pierre Cardin...
Ici, j’ai voulu montrer la jeune scène. Resituons un peu l’histoire chinoise. La tradition chinoise est une tradition de peinture à l’encre sur soie. Dans cette peinture, il y a un seul geste, et ce geste est parfait ou nul. La peinture à l’huile, en Chine, est considérée comme vulgaire, parce qu’elle permet le repentir, la correction.
A partir de Mao, vers 1949, la peinture à l’huile arrive en force, influencée par l’art réaliste socialiste, et on fait de la peinture pratiquement de propagande. A partir de 85-87, apparaît le groupe, très important, des étoiles. Cela a été un renversement total.
Quand on parle d’artistes contemporains, il y avait à l’époque à la fois des impressionnistes et d’autres comme Huang Yong Ping, qui a fait quelque chose d’extraordinaire : Il voulait exposer ses peintures, ce qu’on lui a interdit. Qu’a-t-il fait ? Il brûle toutes ses peintures et expose le tas de cendres !
Il y a une ensuite toute une période que je ne trouve pas très intéressante, qui est la plus connue. Pourquoi des artistes comme Wang Guang Yi [auteur notamment de la série Great Criticism, dans laquelle il juxtapose des symboles de la société occidentale et des images de propagande du parti communiste chinoise, Ndlr.] sont-ils arrivés sur la scène occidentale ?
En Chine, le gouvernement ne donnait pas d’aides aux artistes, ils avaient même des difficultés à sortir. Ce sont donc des marchands occidentaux qui sont venus et qui ont véhiculé un art plutôt facile, qui pouvait se vendre, ressemblant à du pop art 40 ans après.
En 99-2002, il y a eu une période d’effervescence formidable. On commence à expérimenter de tous côtés, il y a des jeunes, et, pour la première fois, des filles. Cela se passe plutôt à Shanghai, avec des artistes comme Xu Zhen. Ces jeunes artistes sont allés très loin, bizarrement sans subir de répression du Régime. Cela a duré trois ans, depuis l’exposition "Fuck Off" et pendant les Biennales de 2000 et de 2002. Après c’est retombé.

ILC : Pourquoi est-ce retombé selon vous ?

MN : Je pense que ça ne reposait pas sur des bases très solides. Il y avait quatre ou cinq galeries à Shanghai, de même qu’à Pékin. Entre temps, Pékin s’est considérablement développée, avec plus de 300 galeries rien qu’à l’espace 798, qui est l’espace central. Shanghai est un peu en régression. La Biennale a été en régression aussi, la foire n’a pas pris... Tout simplement parce que les gens ne travaillent pas bien. La Chine est un pays compliqué, il faut accepter d’apprendre.