La scène artistique chinoise

Blog créé dans le cadre d'études à L'ICART (Institut supérieur des Carrières Artistiques)

vendredi 14 janvier 2011

La céramique chinoise

Connue pour la porcelaine qu'elle a inventé, la céramique chinoise est un art très ancien puisqu'on peut le dater de plus de 4000 ans avant Jésus Christ qui mêle plusieurs arts comme l'art décoratif, la peinture, la sculpture, la poésie, la musique, la théâtre, l'acrobatie, la calligraphie, etc.

L’argile est issue de la désagrégation de roches ignées telles que le granit ou le basalte. Elle se présente sous la forme de dépôts sédimentaires. Les composants de l’argile sont l’alumine et la silice. En Chine du Nord, l’argile,  nécessite de hautes températures de cuisson. Elle présente en outre de nombreuses impuretés qui colorent la pâte, tel le fer. Tandis qu’au sud de la Chine, les impuretés sont filtrées.
Parmi les poteries peintes fabriquées à l'âge du néolithique, on peut trouver de bols, des pots, des vases, des plats à pied unique, des trépieds et des récipients à trois pieds creux. Ces poteries de différentes formes, produites dans diverses régions, combinent parfaitement leur qualité utilitaire à leur valeur artistique. leurs formes, couleurs et décoration sont une esthétique très élaborée .Les ancêtres chinois ont légué à la postérité de riches expériences en matière de céramique. Aujourd'hui, la plupart des récipients ont conservé leur forme ancienne.

La céramique, de nos jours, se développe encore; tant sur le plan des formes que sur le plan technique. En voici la preuve avec ce Focus On.


Jiang Yanze fait partie de la nouvelle génération de céramistes chinois:
Elle a su peu à peu se faire une place dans le monde artistique Chinois.
Son travail combine matériaux artisanaux traditionnels et conception contemporaine de l'art et travaille exclusivement sur la porcelaine. Ses compositions tendent vers l'abstraction et la conceptualisation. Ces oeuvres prennent place dans un cadre traditionne (formes uniques constituées de matériaux quotidiens comme ces tasses, bols ou vases)

Fiche technique pour les amateurs de poterie, la cuisson :

L’argile est un matériau plastique qui peut être modelé à la main, monté au colombin, tourné ou moulé. Le tour rapide est mis au point en Chine orientale dès le IVème millénaire av. J.C. Le moulage, attesté au néolithique, se développe considérablement à partir de la dynastie des Han (206 av.-220 ap. J.C.).

La Chine a créé deux grands types de fours pour la cuisson des céramiques,. En Chine du Nord triomphe entre les Xème et XIVème siècle le four « en forme de petit pain arrondi », capable d’atteindre de très hautes températures. D’un volume restreint, il présente l’inconvénient d’être lent à refroidir.

Le « four dragon », construit à flanc de colline, est lui progressivement élaboré entre les IIIème et XIIIème siècles dans le sud-est de la Chine. D’une grande capacité, il est toutefois gourmand en combustible (bois) et ne permet pas une grande stabilité de la température et de l’atmosphère. Cette dernière peut être riche en oxygène (cuisson en oxydation) ou en manquer (cuisson en réduction). L’atmosphère conditionne la couleur de la pâte céramique et de son revêtement.

La terre cuite, poreuse et tendre, est obtenue en cuisant l’argile entre 800 et 1000°C. Aux environs de 1250°C on obtient du grès. Dur et vitrifié, il contient toutefois des impuretés qui en colorent la pâte. La porcelaine se forme aux alentours de 1350°C : Elle est dure, vitrifiée dans la masse et blanche. Son constituant principal est une argile très pure appelée kaolin.

Une céramique peut recevoir deux types de revêtements. Les glaçures sont des revêtements de petit feu (800°C) traditionnellement associés aux terres cuites. Riches en éléments favorisant la vitrification (quartz), on leur incorpore un fondant, substance qui abaisse la température de fusion, le plus souvent du plomb. Elles sont colorées par de nombreux oxydes métalliques (fer, manganèse, cuivre, cobalt). Les couvertes sont des revêtements capables de supporter de hautes températures associées aux grès ou aux porcelaines. De même nature que la pâte, elles utilisent la cendre végétale comme fondant. A Jingdezhen, les porcelaines sont revêtues d’une couverte à base de baidunzi (roche riche en silice qui entre également dans la composition de la pâte). Avant le XIVème siècle, les couvertes sont colorées par l’oxyde de fer qui donne des bruns en oxydation et des verts en réduction (grès à couverte céladon).
  
Laura.L

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